C’est une histoire d’amour pleine, forte et entière.
Qui commence par sa fin û tragique. Une femme, la narratrice, quinze jours après la disparition brutale de son amant, écrit quelques mots « comme une entaille griffe la pierre, pour laisser une marque, jalonner la folie ».
A ses côtés, David, un enfant de près de trois and, son fils, l’aide, la guide, lui parle de son père perdu.
Tous deux partent sur ses traces, comme à sa recherche, en Grèce, en Israëlà
Pour fuir les obsessions qui tournoient dans sa tête, Claire range, sur le papier « les placards de sa mémoire ».
Le drame, mais aussi une existence partagée avec Pierre pendant dix ans. Entre-temps, elle essaie de survivreà
Peu à peu les souvenirs qui lui reviennent sont ceux du bonheur passé.
Les écrivant, elle redonne corps à l’absent. Comme si elle lui dressait une statue, lourde de son poids de vie vécue, monument édifié durant quatre saisons.
Quatre saisons pour émerger, au seuil de la vie.
« Mieux que la douleur, demeure une joie, son goût. Et l’enfant, David », conclut-elle.
Ce livre s'appelle roman, mais l'acuité la douleur transperce les pages et le fait plus ressembler à un journal du déchirement. Dépouillé, pudique, ruisselant d'amour brisé : un bréviaire du deuil d'une rare intensité.