Dans cette pièce compliquée, tourbillonne une foule de personnages C'est donc une grosse machine que ce Mariage, machine de guerre, où Beaumarchais a mis le meilleur de son souple talent. Le duel de Figaro et du comte, où l'un combat de son esprit et l'autre de sa puissance, est, pour ainsi dire, symbolique, comme le prouve le grand monologue où Figaro réclame l'égalité. Et la satire va son chemin, incisive et implacable, en faveur de la liberté, de toutes les libertés.
La principale victime du dramaturge, après le despotisme, après la cour, est la magistrature, cette vieille ennemie de Beaumarchais, ridiculisée dans la personne de Brid'oison, amant de la fo-ôrme.